L’habitat partagé

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Cette nouvelle forme d’habitat a le vent en poupe et on comprend pourquoi. Porteuse de valeurs humaines et non stigmatisante, elle séduit de plus en plus de seniors qui veulent bénéficier d’un environnement et de services adaptés à leurs besoins et partager un quotidien avec d’autres personnes tout en conservant leur indépendance.

A quoi ressemble un habitat partagé ?

L’habitat partagé est une forme de colocation. Le principe est simple : une habitation dans laquelle cohabitent plusieurs résidents seniors. Ce concept nous vient d’Allemagne. Les habitats partagés peuvent prendre différentes formes, en fonction du nombre, de l’âge et du degré d’autonomie des personnes. On trouve des habitats partagés dits « intergénérationnels », qui accueillent des seniors de 60 à 100 ans ! Le nombre de personnes est très variable, puisque le nombre de colocataires peut aller de quelques seniors jusqu’à une vingtaine.

Chacun a sa chambre, souvent équipée d’une salle d’eau privative, et les communs (cuisine et salon) sont partagés et permettent de se retrouver selon les envies. Certains habitats partagés pour seniors peuvent même accueillir des couples.

On en trouve aussi bien en ville qu’à la campagne. Les habitations sont aussi différentes que pour n’importe quel autre logement : appartements ou maison, modernes ou anciens, demeure de caractère, il y en a vraiment pour tous les goûts et tous les budgets.

En terme d’aménagement, ils sont parfaitement adaptés aux besoins des seniors, y compris aux personnes à mobilité réduite. L’objectif est justement de s’adapter à l’évolution de leur état de santé et à leurs besoins. D’ailleurs, on voit de plus en plus d’habitats partagés qui sont également « accompagnés ». C’est-à-dire que des services sont mis en place (ménage, courses, conciergerie, soins paramédicaux et médicaux). Certains proposent même la présence d’une hôtesse, parfois toute la journée. Certains de ces habitats sont une vraie alternative à l’Ehpad.

La gestion de ces habitats partagés peut être assurée par des particuliers, des petites structures familiales, des bailleurs sociaux ou bien des groupes qui se spécialisent dans ce type de logements pour les seniors.

Quelles sont les motivations des seniors à s’orienter vers un habitat partagé ?

Les motivations sont nombreuses :

  • Vivre dans un cadre sécurisé et adapté, tout en préservant sa liberté de choix du rythme de vie, d’horaires, d’alimentation, etc.. Se sentir vraiment chez soi, dans un lieu à taille humaine et non stigmatisant. 
  • Les valeurs de solidarité et de partage : quand on choisit d’emménager dans un habitat partagé, il ne s’agit pas seulement de trouver un logement confortable, sécurisant et adapté, mais de partager beaucoup plus avec ses colocataires. L’idée est de se soutenir dans le quotidien et de recréer une vraie vie de famille, tout en conservant son indépendance.
  • Le lien social : cette forme d’habitat permet de tisser facilement des liens avec ses colocataires. On peut se retrouver autour d’un repas, d’une partie de jeu, devant la télé, faire des activités ensemble, ou simplement discuter, en fonction de ses envies. Pour les adeptes du vivre ensemble, c’est un vrai gage de bonne santé psychologique et mentale.
  • L’aspect financier : qui dit habitat partagé dit aussi frais partagés, comme pour une colocation étudiante. La répartition dépend du système de facturation mis en place par les gestionnaires, mais globalement on partage le loyer et on a accès à un logement plus spacieux que lorsqu’on vit seul, et on partage aussi tous les frais annexes et les services qui sont mutualisés. C’est donc une excellente solution face à la flambée de l’immobilier et la baisse du pouvoir d’achat, une solution qui permet aussi de rester dans son environnement familier, « chez soi », sans être en difficulté financière.
  • Plus de sérénité face à la perte d’autonomie :  parce qu’on sait qu’on n’est pas seul et qu’on peut compter sur ses colocataires avec lesquels on a tissé des liens, la perte d’autonomie est souvent mieux vécue. Par ailleurs, de plus en plus d’habitats partagés proposent un encadrement et des services qui permettent justement de s’adapter à une perte d’autonomie progressive avec l’objectif que la personne puisse rester chez elle le plus longtemps possible.

Est-il facile de trouver un logement en habitat partagé ?

Pas vraiment en fait, et l’explication est simple. Cette forme de logement pour seniors est relativement récente et chaque structure accueille un nombre restreint de résidents. L’offre ne répond donc malheureusement pas à la demande pour le moment. Lorsqu’un habitat partagé ouvre ses portes, il est rapidement complet, voire même bien avant !

La bonne nouvelle, c’est que cette solution a le vent en poupe et que les projets sont de plus en plus nombreux à voir le jour. Cela dépend aussi de la dynamique territoriale. Dans certains secteurs géographiques, les bailleurs sociaux se lancent dans l’aventure de l’habitat partagé. Ils disposent de moyens importants et portent des opérations de grande ampleur, outre le fait de proposer des logements à des tarifs abordables. D’autres part, la création d’une maison dans un secteur peut servir d’exemple et impulser la dynamique en donnant envie à d’autres porteurs de projets de se lancer. A l’inverse, d’autres zones sont totalement dépourvues d’offres, cette solution reste méconnue des habitants.

La facilité d’accès à un habitat partagé dépend aussi du budget dont on dispose.

Si l’idée vous séduit, nous vous conseillons de vous renseigner sur les structures en cours de création, de contacter les porteurs de projets et de réserver votre logement. C’est d’ailleurs ce que proposent souvent les gestionnaires. N’hésitez pas à utiliser le moteur de recherche Papyhappy, nous référençons les habitats partagés et nous réalisons une veille active pour justement y ajouter tous les projets en mentionnant les dates prévues d’ouverture.

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Quel est le coût d’un habitat partagé ?

Ça dépend ! De plusieurs facteurs en fait. Le prix du loyer est étroitement lié à celui de l’immobilier dans la zone concernée. Forcément, à prestations équivalentes, un loyer dans un habitat partagé situé en Corrèze sera nettement moins élevé qu’à Annecy. C’est logique puisque l’investisseur achètera les murs beaucoup plus chers. Il dépend également du niveau de prestation proposée, tant au niveau du logement, des aménagements et des services proposés qui peuvent être inclus au loyer. Dans une même ville, le loyer dans un hôtel particulier avec jardin ne sera pas le même que dans un appartement d’un quartier d’habitat collectif.

Ce qui est certain, c’est qu’à prestations égales, cette solution est souvent moins onéreuse que les autres, qu’il s’agisse de maintien à domicile (les frais ne sont pas partagés) ou dans les structures telles que les résidences services seniors dans lesquelles les frais de fonctionnement sont plus importants.

Il faut aussi prendre en compte les aides, qui sont soumises à conditions mais qui sont les mêmes que pour les autres formes d’hébergements seniors :

  • les aides au logement : l'APL (aide personnalisée au logement)*, l’ALS (l’aide de logement sociale)
  • l’APA qui est l’aide personnalisée à l’autonomie selon son GIR*.